Monochrome Rose

Monochrome Rose

samedi 14 mars 2009

frontière/limite/transition/ligne/passage

J'interroge mon rapport à l'environnement. Où se situe la frontière entre moi (ou mon corps) et le reste?
Mon corps ne s'arrête pas à l'enveloppe de la peau. Il y a une zone au delà qui est encore moi.
Par ailleurs, le "monde autour" entre dans le corps, par l'air inspiré, les aliments ingérés, les sens. Il devient perception et matière au sein même de l'organisme.
L'extérieur n'existe qu'à l'intérieur.
Comment mettre cette frontière en question , la fondre, la rendre mobile, modifiable?
Il y a comme un dégradé entre soi et les choses, entre les autres et soi, pas de séparation définie il me semble contrairement au point de vue le plus généralement admis.
Il y a par exemple la table et il y a moi. Ce n'est pas la même chose, c'est facilement séparable. Et si cette partition était illusoire? la séparation moins définitive, plus floue? La table est aussi à l'intérieur de moi, et il se peut que mon corps se fonde ou se con-fonde avec celui de la table dans une certaine perspective. La ligne de démarcation est variable selon le point de vue, le choix d'interprétation, l'état de l'âme, la lumière ou l'heure de la journée.

Dans certains de mes films monochromes, c'est la couleur qui est le facteur de liaison, l'agent liant entre le corps et l'environnement, le monde et moi. La couleur unit ces deux territoires.

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